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SIDA : "safe-sex ou save-sex? "
Extraits du livre de Daniel-Ange - Éditions le Sarment, Fayard.

 

 

Une prévention partiale: une information partielle...

 

A. Le préservatif:

 

DERNIÈRES DONNÉES SCIENTIFIQUES

 

Dans les nombreuses citations de médecins qui font l'essentiel de ce chapitre (l), on remar­quera certaines répétitions. C'est intentionnelle­ment que j'ai voulu citer différents praticiens, instituts médicaux ou facultés de médecine, afin de souligner les convergences. L'ennui: une cer­taine redondance. L'avantage: appuyer les faits par des analyses convergentes.

 

 

Note: (1). On trouvera tous les détails dans Thomas MONTFORT, Sida, le vaccin de la vérité, F.-X. de Guibert (2. édition 1996). Ainsi que: Pr Henri LESTRADET; Le Sida, propagation et pré­vention (rapport de la Commission Vil de l'Académie natio­nale de médecine), Éd. de Paris, 1996 (ici référencé: ANM, Comm. VTI). Avec leur accord, je m'inspirerai largement ici de leurs analyses et de leurs conclusions Voir aussi en annexe: « Aux médecins, le micro! »

 

 

 

Le préservatif : préparatif, palliatif ou dérivatif(1) ?

 

En Occident, face aux 2 causes majeures du Sida, la prévention se fait:

- contre la toxicomanie: opinion publique mobilisée, efforts gigantesques déployés, sensi­bilisation, accueil-écoute des jeunes, cures de désintoxication, trafiquants poursuivis et condamnés, seringues gratuitement distribuées, légalisation des drogues dites « douces », etc.

- contre la contamination par voie sexuelle (encore une fois, je me limite à celle-ci dans ce livre) : des campagnes tous azimuts pour... le préservatif! Exclusivement. Du moins en France.

 

Note: (1). Palliatif: au sens de pallier à une urgence, de faire face à. - Dérivatif: au sens d'occulter les problèmes de fond, d'éviter d'en affronter les causes.

 

 

UNE PRÉVENTION PARTIALE

 

Avoir courage et lucidité pour regarder en face le problème! Savoir objectiver,froidement la situation. Prendre un recul minimum par rap­port à nos réactions passionnelles qui brouillent toute analyse objective (1).

Se libérer du conformisme dominant, de la pensée unique imposée par lobbies et pouvoirs publics, pour aborder sereinement la question, pour appréhender honnêtement la réalité.

Bien sûr, dans des cas d'impossibilité de maî­trise de soi - surtout dans des populations dites " à risque" -, ce peut être un moindre mal néces­saire, un ultime recours: mieux que transmettre la mort (2). C'est évident! Mais à condition d'être honnête et de savoir :

 

a) que les dernières recherches scientifiques ont prouvé un énorme taux d'échecs, ce qu'en France on n'avoue jamais officiellement;

b) que la plupart des campagnes de prévention, toujours en France, relèvent en fait d'une induction aux comportements qui précisément véhiculent le virus.

 

 

Note: (1). * Un détournement pernicieux du sens du langage fait, par exemple, qu'il n'est plus possible de parler de préservatif, sans être jugé" contre ", de s'interroger sur la prévention, sans être accusé de pactiser avec la maladie, voire d'être taxé d'homo­phobie, sous prétexte de critiquer certaines revendications homosexuelles. Une pensée totalitaire pése sur le Sida, et la police des idées est très active dans certains milieux associatifs, qui ne craignent pas de jeter l'opprobre sur ceux qui analysent le conformisme dominant et posent les problèmes.. Tony ANA­TRELLA, La Croix, 21/6/1996.

 

Note: 2. Pour le milieu à risques dans lequel il exerce son minis­tère, un Guy GILBERT peut écrire: * Chaque journaliste qui m'interroge me demande ma position sur ce sujet [le préserva­tif], qu'il juge prioritaire sur tout. Je refuse de répondre par oui ou par non. Vivant dans un univers de jeunes sans repères, sans tabous, sans barrières, les laisser partir un samedi soir " tirer une gonzesse" est impensable. Leur dire de réciter leur chapelet ou leur commenter la beauté de la chasteté serait absurde. Les laisser en vie d'abord, pour les appeler à réfléchir ensuite, me semble l'ordre des priorités. "Ne tue pas et défends-toi contre la mort" est un des dix commandements. Les inciter à acheter des capotes ou leur en donner est la meil­leure façon, au départ, de les sauver. Mais on n'en reste jamais là. Leur sexualité débridée appelle au secours. Le médecin des âmes que je suis ne manque jamais ces rencontres autour d'une table ou d'un bar, où les questions sur la sexualité déboulent entre la poire et le fromage. J'ai toujours été étonné de leur écoute profonde, belle souvent, accrochante toujours.Cité par Charles DELHEZ, s.j., Le Sida, coll. « Que penser de... »

 

 

Voyons de près ces deux points. D'abord repréciser le fait que:

« La contamination ne peut se faire que par un contact étroit entre un liquide organique contenant le virus, dont la présence n'est pas constante (sang, sperme, sécrétions cervico-vaginales et uré­tro-prostatiques) et une lésion érosive ou une ulcé­ration cutanéo-muqueuse d'origine traumatique ou infectieuse. C'est la conjonction de ces deux facteurs qui assure la contamination au cours des différents types de relation sexuelle. » ANM, Comm. VII.

 

 

1. Risques physiologiques: douze cligno­tants rouges!

 

. Aux USA, une étude de la University of Texas Medical Branch, fruit de onze équipes de recherches, indique que l'usage constant du pré­servatif dans des situations variées donne un taux moyen de protection de 69 % (31 % d'échecs). Dans l'étude concernant la contracep­tion, le taux d'efficacité est de 87 % (pourcen­tages sur une année d'utilisation (1).

 

. Des orifices de 10-12 microns de diamètre sont actuellement repérés dans les préservatifs: 100 virus pourraient y passer de front (1).

 

C.M. ROLAND, chef de, la section des Propriétés poly­mères du Naval Research Laboratory (Laboratoire de Recherche de la Marine des États-Unis) précise à ce sujet:

 

« La superficie des préservatifs apparaît comme une surface couverte de cratères ayant un diamètre de 15 microns environ et d'une profondeur de 30 microns. Pire même, dans l'optique de la transmis­sion du virus, nous avons découvert des canaux de 5 microns de diamètre qui traversent la paroi de part en part. En d'autres termes, cela signifie qu'il existe des passages qui établissent un lien de communication entre l'intérieur et l'extérieur du préservatif, et dont le diamètre est cinquante fois supérieur à celui du virus HIV."

 

Il y a vingt ans, le préservatif était jugé non fiable comme contraceptif. Or, le spermatozoïde est 30 fois plus gros que le virus VIH ! Preuve: l'apparition inquiétante des latex-babies : enfants conçus suite à un rapport « protégé ».

 

C.M. ROLAND, explique également dans Washington Pose du 25/6/1992:

 

« Le taux d'échec de 12 % des préservatifs, lors­qu'il s'agit de prévention de la grossesse, est à lui seul un argument contre leur usage, pour éviter de contracter une maladie qui est mortelle. De plus, du fait que le virus du Sida est beaucoup plus petit (de plusieurs ordres de grandeur) que le sperma­tozoïde, la situation est en réalité pire. La norme ASTM D3492, concernant les fuites des préserva­tifs, adoptée par la Federal Drug Agency, consiste dans l'observation visuelle de l'absence de toute fuite, lorsque le préservatif est rempli d'eau. Ce test est effectivement adéquat en ce qui concerne l'aptitude du préservatif à empêcher tout. passage de spermatozoïdes; mais il a été démontré inadé­quat en ce qui concerne la découverte de la pré­sence de trous dont la dimension est proche de celle du virus (qui a seulement 0,1 micron de dia­mètre). La conformité du préservatif à la norme susdite ne donne aucune certitude de son aptitude à empêcher le passage du virus (2)

 

Note: (1). «Selon le Dr Johanes LELKENS, professeur à l'Université de Maastricht et auteur d'une méta-étude, quand on parle du

virus du Sida, dont la taille est 30 fois plus petite que la tête d'un spermatozoïde, le danger augmente notablement. Le virus RN représente un minuscule disque de 0,1 micron de diamètre. Actuellement, les tests électriques de perméabilité des préservatifs sont capables de localiser des trous d'un dia­mètre variant de 10 à 12 microns; en d'autres termes, des ori­fices au travers desquels 100 virus pourraient passer de front. Mais qu'arrive-t-il aux trous plus petits? Les tests ne les loca­lisent tout simplement pas. En 1990, les professeurs G.B. DAVIS et L.W. SCHOROEDE [Journal of testing and evaluation] ont réalisé des orifices de 1 micron de diamètre (dix fois la taille du virus HIV) dans les préservatifs qui avaient subi avec succès les tests de contrôle: 90 % d'entre eux ont alors obtenu le même résultat satisfaisant lors de leur deuxième passage, comme si les trous n'existaient pas. Une expérience semblable, dirigée par RF. CAREY [Sexually transmitted diseases, 1992] a débouché sur des conclusions similaires. » Trans-vie Mag n° 79 du 8 mars 1995 (exemples cités par MONTFORT, Op. cit., p.45).

 

Note: (2). Méta-analyse de l'efficacité du préservatif dans la réduction de la transmission sexuelle du virus Hw, par Susan WELLER, in : Soc. Sc. Med., vol. 36, n° 12, pp. 1635-1664,1993. L'éditorial du New England journal of medicine (11/8/1994, vol. 331, n° 6, p. 391) qui rend compte des travaux de la Conférence inter­nationale de Yokohama, rappelle qu'au terme des études de synthèse du Pr S. WELLER « l'utilisation régulière de préserva­tifs réduit le risque de transmission à 69 %Déjà en 1988, N. HEARsT (JAMA 259, 2428-32), dans un travail émanant du

Centre californien d'études de prévention du Sida, donne un chiffre moyen de prévention de l'ordre de 90 % (10 % d'échec), par année d'utilisation, comparé au risque couru par des rapports hétérosexuels sans préservatif.

 

 

Le Dr SERFATY, directeur du Centre de régu­lation des naissances de l'hôpital Saint-Louis, le confirme (en ce qui concerne le % d'échec du préservatif en tant que contraceptif) :

« Le préservatif est un grand pourvoyeur d'IVG. Quelque 27 % des IVG réalisées à l'hôpital Saint­-Louis lui sont dues 2. » Le Monde, 28/5/1996.

 

Même le Guide de la contraception et de l'amour sans risques du Planning familial (couverture: cochons accouplés dans un lit!) avoue un taux d'échecs de 5-20 % comme contraceptif. (1)

Or, curieusement, ce taux d'échec - et celui avancé par l'OMS dans une fourchette approxi­mativement identique: 11 à 20 %, pour justifier l'emploi de la pilule - est évacué comme par enchantement, dès qu'il s'agit d'utiliser le pré­servatif dans la lutte contre le Sida! Pire: cer­tains dépliants continuent de le présenter comme un contraceptif (2).

 

En contraception, le taux d'échec varie entre 5à 12 % par couple et par année d'utilisation.

 

On voit mal comment le VIH, cinq cents fois moins volumineux qu'un spermatozoïde, bénéfi­cierait d'un taux d'échec inférieur (3). Il y a toute fois une énorme différence entre ces deux situations. En effet, lorsque - comme moyen de contracep­tion -le préservatif n'est pas parfaitement efficace, l'échec a pour conséquence le développement d'une nouvelle vie, alors qu'avec le VIH, l'échec c'est la mort à tout coup.(LESTRADET, Le Sida, propagation et prévention, p. 42.)

 

Note (1). Le Dr Patrick DIXoN, de son côté, signale que sur 100 jeunes patientes l'ayant utilisé comme contraceptif, environ 14 deviennent enceintes. Et contrairement à la fécondation pos­sible, on peut être contaminé par le Sida n'importe quel jour du mois. Pour les hommes comme pour les femmes, une seule fois suffit. Concluant cyniquement: «On peut avorter d'un bébé, mais on ne peut avorter du Sida », Op. cit., pp. 45-49.

 

Note (2). «Ce matin encore, une jeune fille est venue me dire qu'elle avait pris la pilule du lendemain, car le préservatif avait craqué. C'est continuellement que les jeunes me disent la même chose, sans parler de l'avortement », Catherine, infirmière dans un lycée professionnel (lettre personnelle).

 

Note (3). «En France, les taux de grossesses rencontrés chez les jeunes filles de 15 à 19 ans tournent autour de 43 %0. D'où le slogan" les deux, c'est top! " d'une campagne d'information pour que les jeunes associent pilule et capote: la pilule pour la contraception (que le préservatif empêche mal) et la capote contre le Sida et les maladies sexuellement transmissibles. Cette campagne a été lancée en juin 1996 dans une dizaine de grandes villes par le Comité français pour l'adolescence, FunRadio, les Laboratoires Searle, la MNEF, Aides, la Fédération des parents PEEP, Prime rime media medical, et a été vive­ment soutenue par le sénateur Lucien Neuwirth. De la part de ses organisateurs, cette campagne fait preuve d'une étonnante naïveté. En effet, comment expliquer à des jeunes gens intelli­gents, qu'un obstacle incapable d'arrêter un éléphant puisse s'opposer au passage d'un renard? . ANM, Comm. VII.

 

 

. Différents lubrifiants huileux font chuter encore plus bas cette moyenne de fiabilité.

 

« Des chercheurs de l'Université californienne de Los Angeles ont exposé des préservatifs à divers lubrifiants vendus dans le commerce, et ont observé une chute de 90 % de la résistance du latex.».( Science et vie, n° 911, août 1993.)

 

« Si l'on enduit la paroi du préservatif d'un lubri­fiant huileux, celui-ci fait tomber la tension super­ficielle, supprimant ainsi l'obstacle au passage des molécules d'eau. Les mises en garde et les recommandations d'utiliser des lubrifiants à base d'eau vont d'ailleurs bien dans ce sens.» (LESTRADET, ANM, Comm. VII.)

 

Mais tous les modes d'emploi ne le précisent pas... Loin de là !

 

 

.Surtout ce lubrifiant naturel qu'est la sécré­tion pré-éjaculatoire masculine est déjà porteur du virus. La face externe du préservatif en est souvent souillée (1), cette prééjaculation s'avérant incontrôlable dans l'émoi du moment.

« Quand un homme séropositif met un préser­vatif, il ne peut faire autrement que de toucher ses organes sexuels déjà humectés de secrétions uré­tales pré-éjaculatoires, qui apparaissent bien avant qu'une érection complète permette une mise en place correcte du préservatif. n en résulte que la face externe de celui-ci est toujours plus ou moins souillée. Or, toutes les secrétions lubrifiantes pré­éjaculatoires (de l'ordre de 0,2 à 0,5 ml) contiennent du virus HIV, en proportions d'ail­leurs variables, mais identiques à ce que l'on trouve dans le sperme et, ceci, que le sujet soit seu­lement séropositif ou qu'il soit en phase de Sida confirmé, traité ou non par l'AZT (lllaria, Pud­ney). Il en résulte que tout sujet séropositif porteur d'un préservatif sera potentiellement capable de contaminer sa (ou son) partenaire séronégatif, puisque sur la face externe du préservatif il y aura nécessairement une quantité plus ou moins impor­tante de virus. Or, on sait qu'une quantité même faible de virus VIH peut être captée par des macrophages toujours présents dans une plaie ouverte de la peau ou d'une muqueuse. (LESTRADET, Le Quotidien du médecin, n° 5276 du 21/10/1993)

 

De son côté, le Pr Luc MONTAGNIER confirme:

 

« L'utilisation correcte du préservatif implique qu'il soit placé dès le début de l'érection, et non juste avant l'orgasme. Ceci devrait éviter sa conta­mination éventuelle par des pré-secrétions sémi­nales.» ( ANM, Comm. VII.)

 

Note (1).Deux études ont été menées par des équipes dif­férentes : la première (huit chercheurs) a porté sur 14 sujets séropositifs, dont 6 (soit 43 %) ont produit une secrétion pré­éjacu1atoire à réaction positive pour les séquences d'ADN du VIH-l ; la seconde (cinq chercheurs) a porté sur 12 échantil­lons de 9 donneurs séropositifs, divisés en deux groupes, sui­vant la présence ou l'absence de spermatozoïdes: sur 4 échan­tillons sans sperme provenant de 4 donneurs, 3 contenaient des cellules HW-l positives. The Lancet, vol. 340 du 12/12/1992.

 

 

 

. Le rapport ana-rectal augmente considé­rablement le risque. La sodomie est donc à risque maximal. Et vecteur principal du virus, en Occident [voir chapitre 2, § 6] :

«Le risque est maximum pour les rapports sodo­miques (ano-rectaux), aussi bien pour la femme que pour l'homme passif.» (Pr L. MONTAGNIER. ANM, Comm. VII. Commentaire.)

 

«L'intimité des liens qui unissent le Sida à la sodomie est bien connue, mais un tabou retient d'en parler... La pénétration ano-rectale présente de nombreux facteurs favorisant la transmission du virus, aussi bien chez l'homme que chez la femme: la fragilité et l'extrême vascularisation de la muqueuse anale; la faculté d'absorption de la muqueuse rectale, fonction depuis longtemps et encore aujourd'hui utilisée en thérapeutique (sup­positoires), faculté récemment prouvée par l'expé­rimentation animale, qui montre que l'injection du virus par cette voie équivaut à une injection intra­veineuse; la pauvreté des facteurs de défense immunitaire dans cette région. La conjugaison de ces facteurs semble démontrer que le rapport sodomique expose bien davantage aux risques d'une transmission du virus que par voie vagi­nale (1).

 

Note (1). Pr René Küss dans article: «La sodomie se situe tout en haut de l'échelle des risques de transmission du Sida chez les hétérosexuels» Le Figaro, 29/6/95. - Pr L. MONTAGNIER : « La sodomie peut être considérée de façon de façon isolée comme l'équivalent d'une injection intraveineuse de virus» (rapport du 20/6/1995). - Pr H. LESTRADET : «Lors d'une sodomie passive, le partenaire actif étant, lui, séropositif, même ayant mis un préservatif, risque d'introduire un certain nombre de virus qui - si la muqueuse rectale est lésée - peuvent devenir contami­nants », ANM, Comm. VII.

 

 

 

. Les risques de rupture aussi sont bien plus grands dans les rapports sodomiques.

 

« Le risque du préservatif (déjà observé dans la prévention des autres MST et la contraception) est sa rupture. Ce risque [de l'ordre de 1,4 % dans les rapports vaginaux] est estimé à 5 % dans les rapports sodomiques, rupture qui, dans certaines circonstances, peut atteindre des chiffres beau­coup plus élevés, faisant courir un risque réel de contamination », Pr L. MONTAGNIER.

 

Par ailleurs :

 

« L'utilisation de deux préservatifs est à l'origine d'un nombre élevé de ruptures », Pr H. LESTRA­DET ( ANM, Comm. VII.)

 

. Aussi à risques: les pratiques bucco-géni­tales (1). Contrairement à l'opinion officiellement et généralement répandue, certains médecins commencent à se poser sérieusement la question d'une possibilité de transmission par la salive (2), dans certains cas, certes très limités, mais réels.

 

Note 1: «Pour les deux sexes, il y aura lieu d'être absolument cer­tain de l'intégrité des muqueuses labiale, gingivale, linguale, pharyngée, avant toute pratique bucco-génitale $­­­, Dr Joël LE PRévOST, «Au-delà des idéologies $­­­, Le Figaro, 6/4/1994.

 

Note 2. «Certains co-facteurs potentiels de la transmission ou de la maladie peuvent être fon bien transmis par la voie orale ou oro-génitale: c'est le cas notamment des mycoplasmes et du virus herpès 8, dont l'association avec la sarcomatose de Kaposi a été récemment observée. Nous avons montré récem­ment que ce dernier virus est présent dans les lymphocytes et dans la muqueuse jugale $­­­, Pr L. MONTAGNIER, ANM, Comm. Vil.

 

Le quotidien spécialisé Impact Médecin a rendu publique, le 10 avril 1995, une enquête de la Direction générale de la Santé, au terme de laquelle 48,9 % des praticiens croiraient que la contamination peut survenir lors de soins den­taires, et 13 % que le virus peut se transmettre par la salive:

 

«Si 13 % des confrères omnipraticiens indiquent que le VIH peut se transmettre par la salive, ce ne peut pas être parce qu'ils ignorent l'information - plus que redondante - émanant des pouvoirs publics et des associations, mais parce qu'ils se méfient d'un message qui, dans notre pays champion d'Europe du Sida, tend à ramener à zéro le risque de contamination pourvu qu'on utilise le préservatif... C'est ainsi qu'on affirme sans preuves depuis huit ans que la salive n'est pas contaminante, de même qu'on affirmait en 1986 (Mme M. Barzach) qu'elle ne contenait pas de virus. C'est pourquoi un certain nombre de géné­ralistes devenus méfiants font preuve, en faveur des personnes qui les honorent de leur confiance, non pas d'ignorance - comme les médias prennent plaisir à le ressasser -, mais du doute scientifique le plus élémentaire (1). »

 

Note 1. Dr Joël LE PRÉVOST, «Les généralistes ne sont pas des ignorants , dans: Le Quotidien du médecin du 3/5/1995. Ces médecins sont prêts à réviser leur position sur ce point, conclut en substance le Dr LE PRÉVOST, mais seulement si se confirme une récente information relative à la découverte d'une enzyme de la salive à pouvoir viricide. En effet, ce n'est que dans le n 931 d'avril 1995 de Science et Vie qu'était parue l'annonce de cette découverte par une équipe américaine d'une protéine de la salive (secretory kukocyte protease inhibitor) qui neutralise­rait le virus du Sida in vitro. Déjà, la septième Conférence internationale sur le Sida (à Florence) a vu la confirmation de cette possibilité - dans certains cas précis -, par le professeur américain William RASELTINE, directeur du service de rétro­virologie humaine à l'Institut du cancer Dana-Farber de Bos­ton, et par le Pr Willy ROZENBAUM, de l'hôpital Rothschild à Paris.

 

 

 

. La femme est presque deux fois plus facile­ment contaminée que l'homme, vu les surfaces vulnérables à effraction. Donc: première vic­time.

 

« Pour la femme, puisqu'il s'agit de moyenne, la protection sera inférieure à 69 %, probablement parce que, en manipulant le préservatif, le parte­naire masculin séropositif risque de souiller de ses secrétions pré-éjaculatoires la face externe du latex, rendant celui-ci inopérant. Par ailleurs la femme est mathématiquement plus exposée que l'homme, puisque le total des surfaces muqueuses - dont l'effraction peut servir de porte d'entrée au virus - est beaucoup plus important, regroupant les surfaces des petites et grandes lèvres, le vagin, l'exocol et surtout l'endomètre parfaitement à nu au cours et au décours des règles, alors que la sur­face effractable de l'homme se situe au gland seu­lement. Ce sur-risque pour la femme a été confirmé par une étude parue dans le British medical journal de mars 1992, qui conclut à une transmission du Sida dans le sens homme-femme 1,9 fois plus impor­tante que dans le sens femme-homme. (1)

 

Note 1. Dr Joël LE PRÉVOST, art. cil. Confirmé par le rapport Küss-Lestradet à l'ANM: «Les risques de contamination d'un sujet sain par un sujet infecté sont multipliés par 2 ou 3 dans le sens homme/femme. Ils sont considérablement majorés dans certaines conditions que réalisent la plaie ouverte de la rupture de l'hymen, les menstrues et toute la pathologie infectueuse à germes ou à virus des organes génitaux et de l'anus dans les deux sexes: vulvo-vaginite, cervicite, urétro-prostatite, ano­rectite. Ce sont des maladies acquises et transmissibles par voie sexuelle: herpès, infection à papilloma virus, syphilis, gono­coccie, candidoses, chlamydiase, trichomoniases, etc., atteintes qui sont deux à trois fois plus fréquentes chez la femme que chez l'homme, comme co-facteurs de contamination par le VIH.- Et le Pr MONTAGNIER d'ajouter: « L'excision, le " vagin sec" sont des facteurs de risques.

 

 

 

. Autre situation à haut risque: la fille vierge ayant son premier rapport (rupture de l'hymen, saignement dû à la défloration). Le Pr MON­TAGNIER souligne en général « la fragilité des muqueuses vaginales chez la très jeune fille» (1) Combien de modes d'emploi de préservatif met­tant en garde sur ce point?

 

Note (1). ANM, Comm. Vil.

 

 

. En cas de viol: « La violence de l'acte pro­voque la plupart du temps des saignements qui facilitent la pénétration du virus dans le sang 2. »Dr P. DIXON, Op. cit., p. 59.

 

. De manière générale, toute infection ou simple irritation, ainsi que la prise de certains contraceptifs, augmentent le taux de vulnérabi­lité. Particulièrement vulnérable: toute femme ayant déjà une infection-érosion ou un herpès de la muqueuse vaginale.

 

«Peuvent avoir un rôle dans la transmission sexuelle du VIH... des irritations de toutes sortes, telles que les infections, les ulcères, les plaies ou les traumatismes de la muqueuse, survenant au moment du rapport sexuel (rapports violents ou douloureux, défloration, etc)... la prise de contra­ceptifs oraux... les infections vaginales, la gros­sesse... et les contraceptifs stéroïdiens (1).

 

Note (1). -Dr Isabelle de VINCENZI, Biofutur, juin 1994. «Du côté masculin, pour qu'il y ait une contamination, il faut qu'il préexiste une érosion ou une lésion infectieuse au niveau du gland. & Pr H. LESTRADET, ANM, Comm. VII.

 

 

. Par ailleurs, le préservatif laisse passer d'autres virus de MST. Ce sont, outre les mala­dies vénériennes (transmises uniquement par les rapports sexuels) ou le Sida, les candidoses, les affections à chlamydia et à trichomonas, la mononucléose infectieuse, l'hépatite virale B (1).

Préciser encore que, dans tous les cas, c'est uniquement le partenaire « protégé» qui l'est. Après seulement sept relations dans la vie d'unmême individu avec un ou des partenaires por­teurs, les probabilités d'infection sont de 52,2 %. Cela veut dire que sur 100 individus ayant eu 7 relations avec des partenaires porteurs en utili­sant un préservatif, environ 52 d'entre eux seront infectés!

 

Le rapport de la Commission Vil à l'Académie nationale de médecine, peut donc conclure:

 

« TI est vrai qu'à condition d'être de bonne qua­lité, non lubrifié par un produit huileux, il protège efficacement un homme sain vis-à-vis d'un(e) par­tenaire porteur d'une infection sexuellement trans­missible, dont le virus du Sida [...]. Mais il est moins certain que son utilisation par un sujet séro­positif permette d'éviter toute contamination d'un partenaire sain [...].

Certes, le préservatif divise en gros par dix les risques de rapports sexuels non protégés. Sous l'angle statistique, ceci est certainement important et peut contribuer à freiner l'extension de la mala­die. Mais à l'échelon individuel, dans des situa­tions à haut risque, la protection reste trop aléa­toire. En effet, si chez les couples stables, dont l'un est séropositif, l'usage régulier du préservatif fait tomber la possibilité de contamination de 0,7/ 1000 par rapport non protégé à 0,7/10 000, c'est-­à-dire pratiquement à zéro, il n'en est pas de même lors d'infections loco-régionales associées, lors de la sodomie passive ou de la défloration. »

 

Note (1). Petit Larousse de la médecine, 1996, tome 2, p. 594. - Même Sida Tout va bien, Journal d'information des séropositifs

en colère, [n° 18, octobre 1994] l'avoue: «C'est le cas de la sodomie chez les homosexuels, où le risque est maximum pour le partenaire passif; et accru en cas d'antécédents de syphilis, d'hépatite B, d'amibiase intestinale et surtout de gonorrhée rectale ou de saignement péri-anal. Chez les hétérosexuels, une étude récente a montré que la transmission du VIH était plus fréquente à l'occasion de rapports anaux, qu'à l'occasion de rapports vaginaux. C'est aussi le cas des relations sexuelles bucco-génitales, si l'un des deux partenaires présente une lésion buccale. & Dr J. AVICENNE. - « Tous les virus de l'hépa­tite, de la polio et les virus responsables du cancer du col de l'utérus traversent le latex. 1) Science et Vie, art. cit.
 


Ma réponse à Jean V


Date de création : 25/06/2005 @ 05:43
Dernière modification : 25/06/2005 @ 05:55
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